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L'oeuvre



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La musique

 

Créée sur une musique de John Christopher Pepush, cette œuvre inaugure un nouveau genre : le « ballad opera », qui mêle dialogues et chansons. Certains ont pu y voir l'origine de la comédie musicale moderne. Elle retrace les déboires du truand Macheath. Don Juan des bas-fonds, il a été dénoncé par son beau-père, le receleur Peachum. Il serait pendu sans l'intervention inopinée de l'« auteur »… Parodie de l'opéra italien, cette satire est aussi une charge féroce contre les désordres de la société de l'époque. Le public ne s'y trompa pas, qui lui fit un succès éclatant. Il y reconnut plusieurs personnalités londoniennes, dont le Premier ministre Walpole. Cet « opéra de quat'sous » avant la lettre servit de trame, deux siècles plus tard, à celui de Bertold Brecht et Kurt Weill. (Le Larousse)

 

"L’opéra du Gueux" est une histoire de voyous, aux allures de BD, cocasse , effrontée et absurde. C’est aussi un anti-opéra du 18e siècle anglais, ou plutôt du théâtre qui fait parler, chanter et danser des gens d’en bas, pour dire que la justice des hommes n’est pas juste. Comme déjà La Fontaine l’avait fait dire à ses "Animaux malades de la peste" : Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous feront blanc ou noir.

Bertolt Brecht s’inspira largement de cette oeuvre pour écrire son "Opéra de quat’sous". L’oeuvre de John Gay a suscité également de nouvelles créations dans d’autres domaines artistiques comme la peinture ou la musique, notamment la composition de Benjamin Britten de 1948, qui est souvent utilisée dans les réalisations de la pièce.

 

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L'auteur de référence
Extraits du Larousse :

John Gay


Écrivain anglais (Barnstaple, Devon 1685 – Londres 1732).

Auteur de poèmes héroï-comiques et de pastorales parodiques, il doit sa popularité à un vaudeville picaresque, l'Opéra du gueux (1728), qu'adaptera B. Brecht dans l'Opéra de quat'sous.

Appartenant à un cercle de beaux esprits (Pope, Swift, Arbuthnot), il est d'abord journaliste pour l'Apollon britannique et publie en 1711 un pamphlet intitulé l'État actuel de l'esprit. En 1713, le poème Plaisirs ruraux décrit en termes délibérément outrés les joies de la campagne ; Trivia, ou l'Art de se promener dans les rues de Londres poursuit dans cette veine satirique. Mais Gay devient surtout célèbre pour ses œuvres scéniques, et si la postérité a retenu son nom, c'est grâce à son Opéra du gueux (1728), parodie du grand genre, où les héros mythologiques sont remplacés par des brigands et des prostituées, et les arias à l'italienne par de simples chansons. Gay y reflète la dégradation morale de la société et s'en prend au gouvernement de Robert Walpole (la suite, Polly, fut interdite de représentation par ordre du Premier ministre).

Ami de Pope et de Swift, il écrivit des poésies, huit pièces de théâtre, le livret d'Acis et Galathée de Haendel (1718), et surtout trois ballad operas dont le célèbre Beggar's Opera (« Opéra du gueux », 1728). Le succès de cet ouvrage le poussa à lui donner une suite, Polly (1729, création en 1779). Après sa mort parut encore Achilles in Petticoats (1733).

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Le contexte

Extrait de HISTOIRE D'ANGLETERRE -  André MAUROIS.

Chapitre IV et VII (ETAT DES MOEURS 1700-1750)

 

"Les plaisirs les plus ordinaires des Anglais, dit notre voyageur suisse, ou du moins des habitants de Londres, sont: le vin, les femmes, les dés, la débauche en un mot. Ils n'y cherchent pas de finesse, du moins pas à l'égard du vin et des femmes, qu'ils aiment à joindre ensemble, mais sans beaucoup de délicatesse ni d'agrément; on dirait qu'ils ne boivent précisément que pour boire. Ils veulent que leurs courtisanes boivent de même et ils sont acharnés quand ils en trouvent qui leurs tiennent tête."

 

"Avec l'ivresse se répand le violence, d'autant plus dangereuse qu'il n'y a pas de police et que l'armée se trouve réduite, après le traité d'Utrecht, à huit mille hommes pour toute la Grande-Bretagne. Dans les rues de Londres, une bande de jeunes voyous de qualité, les Mohocks, brutalisent les passants. Sur les routes, qui sont de véritables marais, des brigands à cheval dévalisent les voyageurs. Vers 1725, on ne parlait à Londres que de Jack Sheppard, sorte d'Al Capone du dix-huitième siècle. Ce détrousseur était populaire; il ne s'attaquait guère qu'aux riches; il leur prenait leur argent avec des manières de gentleman; puis il le dépensait généreusement. Quand il traversa pour la dernière fois les rues de Londres, allant de la prison de Newgate à la potence de Tyburn, ce fut comme une procession triomphale. Sur la vie de ce bandit, le poête John Gay eut l'idée d'écrire une pastorale comique, parodie des opéras italiens, et qui se passerait dans la prison de Newgate, endroit étonnant où les voleurs, pourvus qu'ils eussent de l'argent, étaient traités par les geôliers comme de grands seigneurs.

La pièce de Gay, le Beggar's Opera, devint la fureur de la ville. Vif, alerte, cynique, brutal, l'Opéra de Quatre Sous (C'est son titre français) est, comme le Mariage de Figaro, un de ces ouvrages qui doivent leur célébrité à la fois à leur réussite esthétique..."


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L'oeuvre a déjà été donnée par une troupe belge Le grenier de Boitsfort

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